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3ème défi : Quelles innovations économiques peuvent rendre possible des projets qui autrement n'auraient pas été rentables dans leur écosystème existant ?

Mots clés :

Existe-t-il d'autres modèles économiques que la vente à l'unité, le forfait et la publicité ? Qui paye lorsqu'un bien ou un service est gratuit et pourquoi ? Certains modèles économiques peuvent-ils  favoriser la concentration des acteurs ou au contraire la déconcentration ?

Le domaine de l'économie devient lui aussi un secteur ou l'innovation est créatrice de valeur. Après une première phase d'innovation technologique et une deuxième phase où s'y sont ajoutées les innovations de services et d'usage, nous entrons dans une nouvelle phase où ces innovations, bien que nécessaires, ne sont plus suffisantes. Il faut maintenant prendre en compte l'innovation sociale et également l'innovation économique.

L'innovation économique se traduit par deux domaines en plein essors actuellement : les nouveaux modèles économiques et l'innovation monétaire (avec en particulier l'essor des monnaies complémentaires). On  peut décomposer les modèles économiques en fonction de qui paie (bien souvent, des modèles économiques  sont constitués d'un assemblage de ces différentes solutions) :

  • L'utilisateur : c'est le modèle le plus commun, mais il peut être enrichi avec des paiements au forfait, des paiements la réussite ou bien même des paiements à la non-utilisation (voir la première réunion : le club de sport où on paie d'autant plus qu'on n'y va peu...) ;
  • Le fournisseur : dans ce cas, le fournisseur en attend en général un avantage : le téléphone sponsorisé par les opérateurs de téléphonie mobile permet de fidéliser un client (12 ou 24 mois) afin de lui vendre des forfaits de télécommunication. Le coût pour le fournisseur peut alors être vu comme un budget marketing (ou parfois un budget R&D) ; Une personne peu également donner d son temps gratuitement en attendant en retour un gain d'image (c'est le cas en particulier dans ceux qui s'investissent dans le développement de logiciels libres) ;
  • Un tiers : il cherchera alors un gain d'image (par exemple avec la publicité ou encore le mécénat). Il peut aussi s'agir d'une façon de favoriser certains développement de la société (subventions de la collectivité ou défiscalisation des dons des sociétés) ;
  • Des économies : parfois, en mutualisant des coûts, il est possible de faire baisser le prix d'un service. La très grande majorité des logiciels des grandes entreprises sont des développements spécifiques. Les logiciels libres peuvent être alors vus comme un  moyen de mutualiser des coûts de développement avec d'autres entreprises et de ne développer pour soi que la partie réellement spécifique à ses besoins ;
Voir l'exemple de Massilia Sound System

Il est également possible de rendre économiquement viable des projets qui ne l'étaient pas (ou des projets à un moment qui n'y est pas favorable) en créant des monnaies complémentaires telles que le WIR.
Aujourd'hui près de 5000 monnaies complémentaires existent. Grâce à des plates-formes facilitant leur mise en œuvre sur Internet ou sur téléphone mobile, leur nombre explose cette année. En France on trouve par exemple de nombreux SELs (tournés vers le développement de lien social) mais aussi le SOL et tout récemment le RES venu de Belgique (tournés vers le développement économique).

L'innovation économique et monétaire est certainement une approche prometteuse pour rendre possible des projets innovants qui paraissaient en  première approximation non viables.

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Version imprimable | Thèmes discutés | Le Mercredi 27/10/2010 | 0 commentaires



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