Mots clés : fractures
Nous connaissons l’échec des téléphones satellitaires couches basse réservés à une population très aisées souhaitant appeler de n’importe quel endroit du monde : océan ou plein désert. La constellation de satellite iridium développée par Motorola a fait faillite du fait des coûts élevés et a été reprise. Elle survit grâce à un marché à 50% militaire. La société Thuraya, basée dans les Emirats Arabes Unis s’en sont mieux sortis grâce à un modèle économique innovant pour adapter le système aux nomades. Le principal coût dans un système satellitaire est la bande passante. Ainsi, un SMS revient à pratiquement rien contrairement à une communication téléphonique classique. La société Thuraya a alors proposé 60 SMS pour 1$. Avec cette offre, il devient possible de gagner beaucoup de temps. Avant, lorsqu’une des 3 voitures d’un convoi avait un problème mécanique, il fallait envoyer une autre voiture chercher la pièce de rechange (par exemple 2 jours de routes) et la ramener (deux autres jours). Avec le Thuraya, il devient possible d’envoyer un SMS à un ami avec le nom de la pièce et la position GPS (intégré dans le terminal) pour qu’il l’amène directement la pièce nécessaire (2 jours). Le terminal est encore cher, mais il est amorti avec une seule grâce aux deux jours de gagnés… le Thuraya c’est développé fortement auprès des nomades (commerçants transitant par le désert, agences touristiques touaregs…) et le prix du terminal a rapidement été divisé par plus de trois (de 1500 € à 400 €). Un très faible pourcentage de personnes s’en sert également pour téléphoner. Mais un faible pourcentage d’un grand nombre d’utilisateurs représente suffisamment pour permettre l’équilibre économique là où il était apparemment impossible…
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