Mots clés : concentration ou décentralisation
Un débat à eu lieu dans le groupe sur la place des intermédiaires dans le monde numérique.
De nouveaux modèles émergent comme la " longue traîne " (voir également "les limites de la longue traîne", où un très grand nombre de produits avec peu de ventes représente in fine un marché significatif (par exemple : l'ensemble des livres peu vendus qui peuvent être vendus sur internet sans nécessiter de mètres carrés d'exposition et imprimés à l'unité sur les nouveaux systèmes d'impression). Avec cette approche, il semble y avoir de la place pour de nombreux petits acteurs. C'est le cas également du " crowd sourcing " ou un très grand nombre de personnes contribuent (dans le journalisme citoyen comme Agoravox, les encyclopédies type Wikipédia ou encore les commentaires d'Amazon). Cependant dans ce dernier cas, on assiste à une concentration autour de quelques services (suivant l'expression anglaise " the winner takes all ", " le gagnant emporte tout ").
Cependant, dans le monde de la musique par exemple il y a de moins en moins de grandes maisons de disques et le reste (les indépendants) représente très peu d'argent. les artistes sont le plus souvent obligés de passer par des producteurs de plus en plus centralisés. Le numérique n'a pas changé cette tendance à la concentration des acteurs probablement du fait que ces technologies sont utilisées par des hommes. Il manque sans doute des " curateurs " sur le net pour servir d'intermédiaires.
Pourtant, on passe du " tous pareil " au " tous unique ", jusqu'à présent le numérique était imprégné de l'approche industrielle centralisée. Demain, via la personnalisation de chaque bien et service, l'industriel sera-t-il imprégné de l'approche numérique ? Lorsque l'on fabrique des moteurs de voiture par exemple, il n'y a pas de personnalisation et l'approche est fortement industrielle. Il est difficile d'imaginer un changement mais pourquoi pas ?
Il faut sans doute pour avancer dans ce débat faire la différence entre les médiateurs (qui mettent en contact et peuvent éventuellement être payer pour cela, mais laissent ensuite le contact direct entre les parties) et les intermédiaires (qui font un lien en permanence entre par exemple l'artiste et le public).
Il semble cependant étonnant que l'on puisse faire à la fois le constat d'une décentralisation et d'une centralisation. Les deux peuvent-ils cohabiter ? La centralisation croissante laisse-t-elle une place aux approches plus décentralisées ? Ce type de débat est particulièrement intéressant car il semble sans fin et ne peut produire des réflexions utiles qu'en faisant évoluer la question même pour prendre en compte le paradoxe qu'il génère.
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